Le Liban vit une crise permanente dont les dimensions sont multiples. Cette crise a été amplifiée par l'explosion du port de Beyrouth le 04 août dernier et, surtout par la Covid-19 qui sévit dans le pays, révélant, une fois encore, ses fragilités, la singularité de ses institutions et la faillite de la classe politique qui le dirige depuis l'indépendance. Quatre dimensions de cette crise attestent sa profondeur et ses effets préjudiciables pour les libanais.
1- La première dimension est relative à la situation géographique du Liban.
2- La deuxième a trait à la mosaïque communautaire du Liban contemporain.
3- La troisième dimension concerne la nature hybride de son régime politique.
4- La quatrième dimension éclaire l’impact sur le Liban des conflits qui secouent la région depuis le partage de la Palestine et la création de l’Etat d’Israël, en passant par la défaite militaire des Arabes face à Israël, par la proclamation de la République Islamique d’Iran, par les deux guerres du Golfe, par l'émergence de DAECH, jusqu’à l’affrontement entre les Etats-Unis d’Amérique et l’Iran !
Ces dimensions, étroitement liées, expliquent, en grande partie, le "suivisme" des libanais et le rejaillissement systématique des événements des pays voisins sur la scène libanaise. Elles permettent également de mieux cerner la difficulté qu’éprouve le Liban à rester neutre et à poursuivre sa reconstruction et la consolidation de sa cohésion sociale et de sa démocratie fragiles.
Rotary Club Dinan
