Novembre 2020 : La Fondation Rotary

dimanche 1 novembre 2020

Cher(e)s Ami(e)s

L’automne est bien là avec ses couleurs flamboyantes, son soleil mélancolique, son parfum de sous-bois.

Mes pérégrinations de gouverneur m’auront donné le plaisir de visiter une vingtaine de clubs. Les conditions sanitaires actuelles nous limitent à des réunions en visio, mais je ne désespère pas de pouvoir reprendre mes visites aux clubs ultérieurement et de retrouver la chaleur de la rencontre.

Les clubs ont tous une saveur et une couleur particulières. Comme une palette, ils associent en quantité variable le formalisme ou la décontraction, la tradition ou l’expérimentation, l’activité casanière ou l’action innovante. Certains aiment l’élégance de grands hôtels quand d’autres préfèrent le charme discret d’une gentilhommière ou se réunissent autour d’une grande table presque comme à la maison. C’est cette diversité qui fait la richesse du Rotary.

Le point commun de tous ces clubs est la convivialité entre les membres, ce qui n’empêche pas les discussions franches voire vives. J’ai eu des discussions véritables sur des sujets aussi important que sont l’avenir du Rotary, comment attirer les jeunes, comment inscrire notre mouvement dans le monde de 2020 ?

Surtout je rencontre des femmes et des hommes qui gardent l’énergie d’agir, de contourner les difficultés de cette année si difficile, de lever les yeux et de s’émouvoir encore des misères du monde. Je ressens et je peux transmettre aux clubs du district cette vision « de femmes et d’hommes qui se rassemblent pour agir et avoir un impact durable dans le monde »

J’ai été très surpris de constater la réticence voire l’opposition farouche de certains clubs envers la Fondation. Ce ne peut être que par méconnaissance car c’est la Fondation qui fait la puissance et la particularité du Rotary international.

Par exemple, le club de Quimper Odet vient de bénéficier en septembre d’une subvention dite « global grant » pour apporter du matériel médical au Népal. Quimper Odet a agi avec l’aide de quatre autres clubs situés en Suisse, aux États-Unis et au Népal.

En pratique, le club a fait un apport de 13500$, les clubs partenaires 5400$, la fondation a apporté 27000$ (FSD compris), Budget total : 45900$.

Que montre cet exemple ?  

Un club motivé peut, avec des moyens modestes, faire une action d’envergure qui va avoir un impact réel pour une population déshéritée. Une action qui a du sens et qui va fédérer le club.

Bien sûr, il y a quelques contraintes :

Quimper-Odet a dû trouver des clubs partenaires hors des frontières : l’idée sous-jacente est de brasser les cultures, brasser les gens pour qu’ils apprennent à se connaitre et à se respecter. C’est le premier pas sur le chemin de la Paix.

Il faut choisir un des sept axes stratégiques d’actions. : cela permet au Rotary de concentrer l’effort des clubs dans des directions précises, d’éviter la dispersion et le saupoudrage pour augmenter l’impact et la visibilité des projets.

C’est la rigueur de cette organisation qui en fait l’efficacité.

Des critiques se font jour dans les clubs.

Certains projets ne sont pas éligibles alors qu’ils semblent intéressants pour les populations.  Difficile à comprendre par exemple que la construction d’une école ne puisse être aidée. Mais l’expérience de la Fondation montre que trop de projets de ce type ont été détournés de leur but initial au profit d’intérêts privés. La Fondation veut être certaine que les projets des clubs seront viables sur le long terme, et que les clubs pourront être fiers longtemps de leur réalisation. On peut lui faire confiance sur son aide et son expertise en ce domaine.

Demander une subvention est long et fastidieux. C’est malheureusement parfois vrai, surtout si on a mal démarré son dossier. Je vous conseille de solliciter, dès le départ, l’aide bienveillante et opiniâtre de la commission Fondation du district, que je remercie ici chaleureusement.

Avoir le soutien de la Fondation est la garantie d’avoir un projet pérenne qui aura un impact durable.

« Nous n’agissons pas pour satisfaire notre bonne conscience. Nos actions doivent changer des vies » R. Ravindran*.  

Ainsi, nous pourrons être fiers d’être Rotariens.  

Très amicalement

Jacques Petit

*Ravi Ravindran, président du conseil d’administration de la Fondation Rotary

*Faites part de vos idées et propositions : gouverneur@rotary-bretagne-mayenne.org